Soñadores trepando nubes

martes, 12 de julio de 2011




I hate you, Ocean! your bounding and your tumult,
My mind finds them within itself; that bitter laugh
Of the vanquished man, full of sobs and insults,
I hear it in the immense laughter of the sea.

How I would like you, Night! without those stars
Whose light speaks a language I know!
For I seek emptiness, darkness, and nudity!

But the darkness is itself a canvas
Upon which live, springing from my eyes by thousands,
Beings with understanding looks, who have vanished.


Je te hais, Océan! tes bonds et tes tumultes,
Mon esprit les retrouve en lui; ce rire amer
De l'homme vaincu, plein de sanglots et d'insultes,
Je l'entends dans le rire énorme de la mer

Comme tu me plairais, ô nuit! sans ces étoiles
Dont la lumière parle un langage connu!
Car je cherche le vide, et le noir, et le nu!

Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles
Où vivent, jaillissant de mon oeil par milliers,
Des êtres disparus aux regards familiers.
— Charles Baudelaire

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